En fonctionnement depuis mars 2025, le démonstrateur du programme Jourdain, permet aussi d’étudier des innovations d’ordre technique et méthodologique pour faire évoluer la filière. C’est dans le cadre de ce volet Recherche et Développement que Vendée eau s’implique en participant et finançant des projets de recherche dont le projet Oxymore porté par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).
Oxymore : des études sur des procédés alternatifs à l’Osmose Inverse Basse pression
Ce projet ambitionne de développer des procédés alternatifs à l’Osmose Inverse Basse Pression (OIBP) en tant qu’étape centrale de l’affinage des eaux usées traitées. Ces solutions reposent sur un procédé hybride couplant l’ozonation, une technologie dégradative, à la nanofiltration, une filtration membranaire moins serrée que l’OIBP.
En effet, l’unité d’affinage est composée d’une succession de procédés pointus et innovants, dont l’osmose inverse appelée « Barrel », très énergivore. Le projet OXYMORE étudie deux méthodes combinant ozonation et nanofiltration (HONF) pour remplacer l’osmose inverse basse pression (OIBP), réduisant ainsi la consommation d’énergie et l’impact environnemental. La HONF permet de décomposer et de retenir simultanément les polluants organiques et les traces de composés comme les pesticides et les résidus de médicaments.
L’avantage de cette combinaison est de limiter les inconvénients de chaque méthode utilisée seule, comme le colmatage des membranes et la formation de sous-produits d’oxydation. De plus, cette technique déminéralise moins l’eau que l’OIBP.
Le projet, d’une durée de 48 mois (janvier 2025 à décembre 2028) est financé à hauteur de 670 000 Euros par l’ANR.
Un projet réunissant de nombreux partenaires et universitaires
Le 2 juillet 2025 a eu lieu la réunion de lancement du projet de recherche Oxymore dans les locaux de l’ENS Chimie de Rennes. Lors de cette journée, tous les membres du projet ont planché sur les ambitions du projet. Etaient réunis : des chercheurs et ingénieurs de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (ISCR), de l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier (IRCM), de l’Institut Européen des Membranes de Montpellier (IEM), de l’Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers (IC2M), de UniLasalle Rennes et de Vendée Eau.
La prochaine étape aura lieu en octobre 2025 avec l’arrivée de Meschac GBEMENOU, diplômé d’un Master 2 de l’Université de Limoges, et recruté pour trois années en tant que doctorant. Il aura principalement pour mission de développer le procédé d’HONF au laboratoire puis d’assurer son déploiement et son exploitation sur le démonstrateur Jourdain. Les données collectées sur site lui permettront d’établir une étude technico-économique. Il aura également un rôle central autour de l’IRCM pour la réalisation de bioessais et avec UniLasalle lors de l’étude d’impact environnemental.
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